Helicobacter Pylori

L’Helicobacter Pylori (HP) est une bactérie capable de survivre dans un estomac très acide. Sa mise en évidence dans l’estomac date de 1982.

Comment se fait on contaminer ?

Tout semble se passer dans l’enfance : on se contamine par voie « orale » très tôt (avant 10 ans), et quasiment jamais à l’âge adulte. A l’heure actuelle, il n’existe pas de source de contamination bien définie

On constate cependant que la population des pays en voie de développement est plus touchée que celle des pays industrialisés (20% versus 80%).

En France : seulement 5-10% des enfants de moins de 4 ans sont contaminés, alors que l’on a 20 à 50% chez les adultes, et plus de 50% chez les sujets de plus de 60 ans. L’amélioration des conditions d’hygiène expliquant très probablement cette différence.

Que risque t on si on est porteur de la bactérie « Helicobacter Pylori » ?

Cette bactérie peut développer une inflammation locale pouvant évoluer parfois en ulcère et rarement en cancer. Le sujet est encore débattu, mais tout le monde s’accorde à dire que dans l’immense majorité des cas, le portage de la bactérie ne déclenche aucun symptôme particulier. Cette infection se développe donc « à bas bruit ».

Quand faut-il éradiquer Helicobacter Pylori ?

  • En cas de découverte d’ulcère gastrique ou duodénal à l’endoscopie. En effet la présence de la bactérie augmente fortement le risque de rechute ulcéreuse, si elle reste présente dans l’estomac (80% versus 20% en cas d’éradication)
  • Autre indication pour les personnes à risque de développer un cancer gastrique. Ce sont les sujets ayant un apparenté de premier degré (= frère-sœur-parents) ayant un cancer de l’estomac. En effet le cancer gastrique est certes un cancer relativement rare (touchant moins de 1% de la population générale), mais on considère que 60 à 90% des sujets ayant un cancer de l’estomac sont porteurs du germe. Pas de panique cependant : la majorité des individus contaminés ne développerons pas ce cancer (qui a aussi d’autres facteurs favorisants comme le tabac++). Néanmoins, en France, si l’on découvre « par hasard » lors de biopsies réalisées pendant une endoscopie, qu’une personne est porteuse d’Helicobacter Pylori, on lui proposera systématiquement une éradication.
  • Les autres indications d’éradication sont : avant une chirurgie bariatrique, en cas d’indication à un traitement au long cours par AINS, et quelques causes exceptionnelles (purpura thrombopénique idiopathique, Lymphome de MALT)

Comment savoir si l’on est porteur d’Helicobacter pylori ?

Sachant que dans l’immense majorité des cas, la bactérie ne provoque aucun symptôme particulier, il est difficile de savoir si l’on est contaminé sans effectuer des examens.

  • La sérologie (prise de sang) peut indiquer que vous avez été contaminé « un jour » par HP si elle est positive. Une fois que cette sérologie est positive, elle le restera définitivement. Mais elle ne peut pas indiquer si le germe est encore présent dans l’estomac.
  • Le test respiratoire : Après avoir bu un réactif spécifique, on analyse votre expiration (comme un alcootest !). Un test positif signe la présence du germe dans votre estomac
  • Les biopsies gastriques (effectuées au décours d’une endoscopie). C’est l’examen de référence. Mais l’endoscopie n’est pas indiquée si c’est uniquement pour la recherche du germe (sauf : chirurgie bariatrique et ATCD familial de premier degré de cancer gastrique)

Comment éradiquer Helicobacter Pylori ?

Avec un traitement médical comprenant une association d’antibiotiques et un médicament qui diminue l’acidité de l’estomac (pour augmenter l’efficacité des antibiotiques)

L’association avec le bismuth semble augmenter l’efficacité du traitement

La durée du traitement est de 10 à 14 jours selon les protocoles

Si Helicobacter pylori est éradiqué, le risque de recontamination est exceptionnel. On peut donc considérer le résultat comme définitif

On doit réaliser un test respiratoire pour vérifier que le traitement a été efficace

Liens vers H.Pylori

https://www.has-sante.fr/jcms/c_2911396/fr/helicobacter-pylori-recherche-et-traitement

http://www.helicobacter.fr/informations-sur-helicobacter-pylori/

COVID-19

Sars-Cov-2 et COVID-19

Suite à la pandémie liée au Covid-19, la clinique continue son activité au bloc opératoire, mais de façon plus réduite. Une partie du personnel a été redéployée sur un service dédié à des malades COVID+ et l’ARS (Agence Régionale de Santé) nous a obligé à limiter nos programmes.

Je garde mon activité de consultations présentielles (avec port de masques, distanciation, désinfection du mobilier, etc…). En cas de suspicion de COVID+ (ou cas contact): ne venez PAS au cabinet, mais prenez un RV de téléconsultations. Ma secrétaire et moi-même restons accessibles par téléphone ou mail (cf rubrique « cabinet »)

Covid-19 d’une façon générale :

Je vous donne ici quelques liens sur l’actualité autour du Covid-19 :

1°) Un lien émanant de France info, expliquant de façon simple ce qu’il faut savoir sur ce virus.

2°) Un autre lien qui synthétise les dernières actualités scientifiques et médicales du covid-19 présentées en version grand public en 8 minutes : clair et validé par une équipe internationale d’experts, vidéo en anglais MAIS sous-titrée en français.

3°) Un lien vers des graphiques actualisés chaque jour sur la progression de la maladie à travers le monde, ou un graphique mis à jour par les autorités sanitaires françaises

Sur le plan gastro-entérologique :

Je tenais à indiquer à tous les malades ayant une MICI (RCH ou Crohn), de ne pas arrêter leur traitement. Dans l’état actuel de la situation et de nos connaissances, les experts nous disent que :

  • il est recommandé de ne pas interrompre les traitements immuno-modulateurs dans un but PREVENTIF, car cette démarche mettrait les malades en danger d’une reprise évolutive de leur maladie inflammatoire chronique intestinale avec une perte de chance, ajoutant de manière certaine un problème supplémentaire à la crise sanitaire actuelle ;
  • il est recommandé de suspendre les traitements immuno-modulateurs chez les patients infectés ;
  • il convient de discuter au cas par cas avec les médecins spécialistes concernés de l’interruption d’un traitement immuno-modulateur chez les patients contacts.​

Eviter de prendre des anti-inflammatoires non stéroidiens (AINS) en cas de fièvre ou syndrome grippal qui pourraient augmenter la sévérité du Covid-19. Les 5-aminosalycilés (Pentasa, Rowasa, Fivasa) ne sont pas des AINS et doivent être poursuivis.

Ces recommandations sont détaillées sur le site GETAID (groupe scientifique d’étude des traitements des MICI) qui est un site référent dans ce domaine

Cependant, en cas de suspicion de Covid-19 il faudra me joindre en urgences pour discuter au cas par cas, de la conduite à tenir.

Concernant la vaccination COVID : aucune n’est contre indiquée que vous ayez un Crohn ou une RCH. Cela n’aura pas d’interférence avec votre maladie. Aucun traitement ne gêne la vaccination. Les malades sous immuno-modulateurs sont a priori prioritaires pour effectuer cette vaccination.  Le traitement par Imurel (azathioprine) peut limiter son efficacité et faire discuter une 3° dose. Les détails du discours des experts sont sur ce lien.

Pour en savoir plus : sites de référence pour aller plus loin

Pour ceux qui voudraient accéder à une information médicalement fiable, je propose plusieurs liens :

Préparations coliques

Pour réaliser une coloscopie (exploration du côlon ou « gros intestin ») il est nécessaire de le rendre « propre », afin de dépister les lésions, comme les polypes.

Auparavant, la préparation nécessitait l’utilisation de 4 litres d’une préparation au goût fortement salé (préparation avec les PEG ou poly éthylène glycol), rendant cette préparation difficile, voire laborieuse avec nausées pour certains malades.

Depuis quelques années, des nouvelles préparations ont été commercialisées, rendant cette préparation tout à fait acceptable :

  • L’une comprend l’ingestion de 32 « gros » comprimés, avec « au moins » 3 litres de « liquide clair ». Celle-ci est contre indiquée au-delà de 65 ans et en cas de « rein fragile » au vu de la composition chimique de ce produit. Il est moins efficace que les préparations habituelles et ne convient pas aux sujets habituellement constipés ;
  • L’autre comprend 2 flacons de 500ml certes « salés » mais que l’on peut aromatiser, suivi d’«au moins » 2 litres de « liquide clair ».

Le « liquide clair » comprend toutes les boissons sans fibres : eau bien sûr (pétillante ou non), mais aussi : café, thé, tisane, bouillon salé (mais PAS de soupe), sirops (mais PAS de jus de fruits)

Nous avons ainsi 2 nouvelles préparations qui nécessitent, en tout, 3 litres d’apport hydrique au lieu des 4 requis auparavant, et…une nette diminution des produits actifs de goût salé.

En cas d’examen le matin : toute la préparation doit être prise la veille à partir de 17H (18h au plus tard, sinon cela va impacter la nuit…)

En cas d’examen l’après-midi : 1° partie peut être démarrée tardivement vers 19H, et la 2° partie de la préparation se prend le matin même de l’examen, entre 7H et 10H

Dans tous les cas un régime alimentaire sans résidus doit être suivi les 3 jours entiers qui précèdent l’examen. Les aliments contenant des pépins (raisin++) ou le maïs sont même déconseillés une semaine auparavant, ainsi que la prise de médicaments contenant du Fer. En pratique :

  • Interdits : les légumes (surtout légumineuses), les fruits (surtout les fruits secs), les céréales (pain complet par ex), compotes, confitures, jus de fruits, etc….
  • Autorisés : féculents (pâtes-riz-semoule-pomme de terre), viande, poisson, et pain blanc ou biscottes (NON complet), biscuits (sans céréales), sirops.

Le jour de l’examen :

  • Si l’examen a lieu le matin, il faut être à jeûn (ni boire ni manger ni fumer) depuis la veille minuit
  • Si l’examen a lieu l’après-midi, il faut être à jeûn (ni boire ni manger ni fumer) depuis le matin 10H