Conseil Alimentaire N°3 : “L’ulcère gastro duodénal “

A tort, on pense que les épices et les aliments acides (vinaigrette, agrumes,etc…) peuvent aggraver les ulcères gastro-duodénaux.

Il faut savoir que le milieu gastrique est naturellement très acide.

L’alimentation n’a donc pas d’action particulière ni dans la survenue ni pour la cicatrisation des ulcères.

Vous pouvez donc manger « normalement » sans restriction particulière en cas d’ulcère ! Les facteurs aggravant principaux sont le tabac++ et l’abus de boissons alcoolisées.

La prise de certains médicaments (aspirine et AINS= anti inflammatoires non stéroïdiens) est aussi un facteur aggravant important .

Pour en savoir plus : sites de référence pour aller plus loin

Pour ceux qui voudraient accéder à une information médicalement fiable, je propose plusieurs liens :

Préparations coliques

Pour réaliser une coloscopie (exploration du côlon ou « gros intestin ») il est nécessaire de le rendre « propre », afin de dépister les lésions, comme les polypes.

Auparavant, la préparation nécessitait l’utilisation de 4 litres d’une préparation au goût fortement salé (préparation avec les PEG ou poly éthylène glycol), rendant cette préparation difficile, voire laborieuse avec nausées pour certains malades.

Depuis quelques années, des nouvelles préparations ont été commercialisées, rendant cette préparation tout à fait acceptable :

  • L’une comprend l’ingestion de 32 « gros » comprimés, avec « au moins » 3 litres de « liquide clair ». Celle-ci est contre indiquée au-delà de 65 ans et en cas de « rein fragile » au vu de la composition chimique de ce produit. Il est moins efficace que les préparations habituelles et ne convient pas aux sujets habituellement constipés ;
  • L’autre comprend 2 flacons de 500ml certes « salés » mais que l’on peut aromatiser, suivi d’«au moins » 2 litres de « liquide clair ».

Le « liquide clair » comprend toutes les boissons sans fibres : eau bien sûr (pétillante ou non), mais aussi : café, thé, tisane, bouillon salé (mais PAS de soupe), sirops (mais PAS de jus de fruits)

Nous avons ainsi 2 nouvelles préparations qui nécessitent, en tout, 3 litres d’apport hydrique au lieu des 4 requis auparavant, et…une nette diminution des produits actifs de goût salé.

En cas d’examen le matin : toute la préparation doit être prise la veille à partir de 17H (18h au plus tard, sinon cela va impacter la nuit…)

En cas d’examen l’après-midi : 1° partie peut être démarrée tardivement vers 19H, et la 2° partie de la préparation se prend le matin même de l’examen, entre 7H et 10H

Dans tous les cas un régime alimentaire sans résidus doit être suivi les 3 jours entiers qui précèdent l’examen. Les aliments contenant des pépins (raisin++) ou le maïs sont même déconseillés une semaine auparavant, ainsi que la prise de médicaments contenant du Fer. En pratique :

  • Interdits : les légumes (surtout légumineuses), les fruits (surtout les fruits secs), les céréales (pain complet par ex), compotes, confitures, jus de fruits, etc….
  • Autorisés : féculents (pâtes-riz-semoule-pomme de terre), viande, poisson, et pain blanc ou biscottes (NON complet), biscuits (sans céréales), sirops.

Le jour de l’examen :

  • Si l’examen a lieu le matin, il faut être à jeûn (ni boire ni manger ni fumer) depuis la veille minuit
  • Si l’examen a lieu l’après-midi, il faut être à jeûn (ni boire ni manger ni fumer) depuis le matin 10H

Fibroscopie gastrique

ENDOSCOPIE : LA FIBROSCOPIE GASTRIQUE

accueil gastro FIN

► Fibroscopie gastrique:  Qu’est ce que c’est ?

L’endoscopie « haute » ou fibroscopie gastrique, est un examen qui consiste à passer un « tuyau » (endoscope) par la bouche, pour explorer : l’œsophage, l’estomac et le duodénum. Il dure en moyenne 5 minutes ou un plus longtemps en cas de prélèvements (=biopsies). 

 

► Comment est-elle réalisée ?

L’examen nécessite que l’estomac soit vide (il faut être à jeûn). 

► Est-ce douloureux ?

Un peu à très désagréable, selon les cas, c’est pourquoi, à la clinique St Louis, on la réalise sous sédation (courte anesthésie générale), avec surveillance médicale constante. 

Le réveil est rapide, mais la sortie n’est possible qu’une heure et demi à 2 heures après l’examen. 

Il est formellement déconseillé de conduire le jour de l’examen et de repartir tout seul : il faut prévoir qu’un accompagnant vienne vous rechercher à la clinique (ou prenez un taxi).Le compte rendu de l’examen vous est remis avant votre sortie.

QUE PEUT-ON VOIR ?

Voici d’abord des photos des différents organes « sains » examinés

Voici ensuite quelques exemples de pathologies observées

FIBROSCOPIE GASTRIQUE La pince à biopsie prélève un morceau de muqueuse.

COLOSCOPIE

LA COLOSCOPIE

ACCUEIL COLO fin

► Coloscopie : Qu’est ce que c’est ?

L’endoscopie « basse » ou coloscopie, est un examen qui consiste à passer un « tuyau » (endoscope) par l’anus, pour explorer le rectum, l’ensemble du côlon, et souvent la dernière anse iléale. 

► Quelle est sa durée ?

Elle dure en moyenne 15 à 20 minutes (plus longtemps selon les variations anatomiques du malade, qui peuvent dans de rares cas, rendre difficile la réalisation de cet examen).

► Comment est elle réalisée ?
L’examen nécessite que le côlon soit propre.
Etre à jeûn n’est pas suffisant : il est nécessaire de prendre une préparation (plusieurs protocoles sont possibles) pour provoquer une diarrhée, afin de « nettoyer » le côlon, et le rendre examinable.

► Est-ce douloureux ?

L’examen est parfois très douloureux, c’est pourquoi, à la clinique St Louis, on le réalise sous sédation (courte anesthésie générale), avec surveillance médicale constante.

Le réveil est rapide, mais la sortie n’est possible que 2 à 3 heures après l’examen.

Il est formellement déconseillé de conduire le jour de l’examen et de repartir tout seul : il faut prévoir qu’un accompagnant vienne vous recherche à la clinique (ou prenez un taxi).

Le compte rendu de l’examen vous est remis avant votre sortie. 

QUELQUES PATHOLOGIES DETECTÉES PAR COLOSCOPIE

POLYPECTOMIE

POLYPECTOMIE

Examen proctologique

DEROULEMENT DE L'EXAMEN ET GESTES TECHNIQUES EN PROCTOLOGIE

La proctologie est la spécialité des maladies de l’anus et du rectum. L’une des plus fréquente pathologie est la pathologie hémorroïdaire, qui peut provoquer : saignement, douleurs, suintement, tuméfaction ou procidence. Les traitements médicaux sont parfois insuffisants, et avant la chirurgie (qui concerne moins de 10% des malades souffrant des hémorroïdes), on a recours aux techniques instrumentales qui permettent le plus souvent de soulager le malade. 

Précisons tout de suite que les hémorroïdes sont une structure anatomique « normale » présente chez tout le monde. Les hémorroïdes internes ne sont pas des veines, mais un enchevêtrement artério-veineux situé sous la muqueuse. On peut quantifier leur volume par l’examen proctologique. Les hémorroïdes externes, sont des structures veineuses invisibles à l’œil nu, chez le sujet sain. Mieux qu’un long discours, le dessin suivant vous montre la localisation des hémorroïdes.

anatomie

COMMENT RÉALISER L'EXAMEN?

Examen proctologique

L’examen proctologique est un examen certes désagréable, mais rapide et en principe indolore (en cas de pathologie douloureuse, on regarde sans utiliser l’anuscope).Le malade est installé à genoux sur la table d’examen, et sur les coudes (cf dessin), pour « exposer » au mieux la région anale (on peut aussi effectuer l’examen en installant le malade allongé sur le côté).

DEROULEMENT DE L'EXAMEN

L’examen commence par l’inspection de la marge anale, puis on introduit un doigtier vaseliné dans le rectum (désagréable comme l’introduction d’un suppositoire, et en principe indolore). 

Puis on examine l’intérieur au moyen d’un « anuscope » (cf photo) qui est un spéculum du rectum (cela n’est pas plus désagréable que le toucher rectal).

Le plus souvent, l’examen est effectué en quelques minutes seulement, et permet ainsi de faire le diagnostic des pathologies proctologiques.

anuscopes

Les deux techniques instrumentales principales traitant la maladie hémorroïdaire sont les ligatures élastiques, et les scléroses par rayonnement infra rouge.

LIGATURES ELASTIQUES

principe de la ligature elastique

Le traitement par ligatures élastiques est un procédé qui consiste à placer un anneau élastique à la base du paquet hémorroïdaire. Le traitement comporte habituellement trois séances (car il existe 3 paquets hémorroïdaires) à au moins 15 jours d’intervalle (cf délai de cicatrisation).

Après un tel traitement, il est habituel de ressentir une sensation d’évacuation. 

Il faut s’opposer à cette sensation dans un premier temps (les 12 premières heures) puis aller à la selle comme d’habitude. 

Cette sensation de “faux besoins” est liée à la création d’une boule muqueuse intra-anale crée par l’anneau élastique.

Cette sensation peut devenir douloureuse, c’est pourquoi, il est prescrit un antalgique afin de limiter celle-ci.

L’anneau élastique s’élimine tout seul dans les selles, laissant une ulcération rétractile, puis une cicatrisation en 10 à 21 jours

PHOTOCOAGULATION

Le traitement par photo coagulation infra rouge (maintenant préféré aux injections sclérosantes qui ont été abandonnées), consiste à effectuer des « points » de cautérisation sur la muqueuse hémorroïdaire. Ces impacts de chaleur durent ½ à 1 seconde, et peuvent provoquer un léger (et très court) échauffement, sans douleur résiduelle. On effectue plusieurs impacts au cours d’une même séance.

aasir

Conseil Alimentaire N°2 “Le Reflux Gastro-Oesophagien (RGO)”

A°) Concernant votre alimentation :

  • Evitez l’excès de café (+ de 2 tasses par jour), de chocolat, de menthe, de thé.
  • Évitez les repas trop copieux ainsi que les graisses, car cela retarde la vidange de votre estomac et vous expose de façon prolongée au reflux acide.
  • Ne pas manger « trop vite », car cela semble augmenter le risque de survenue de reflux.
  • Évitez les boissons gazeuses (sucrées ou non), car le rejet de l’air (qu’elles provoquent) peut s’accompagner d’un reflux acide.
  • Ne pas fumer et prendre le moins possible d’alcool.
  • La prise de chewing-gum semble diminuer le reflux après un repas.
  • En cas de surcharge pondérale, un régime amaigrissant est nécessaire.
  • Certains médicaments peuvent favoriser le reflux acide : il faut signaler l’existence d’un reflux acide à tout prescripteur, afin d’en tenir compte.

B°) Concernant votre mode de vie :

  • Il faut éviter de porter des ceintures trop serrées, des gaines.
  • Il faut éviter la position penchée en avant (il est préférable de plier les genoux pour vous baisser).
  • Évitez de vous allonger immédiatement après un repas, surtout s’il a été abondant (attendre au mois 1H30 après un repas).
  • En cas de reflux acide nocturne, il est conseillé de surélever la tête du lit à l’aide de cales (15 cm de hauteur sont en général suffisants).

Conseil alimentaire N°1 : «La Colopathie Fonctionnelle»

La colopathie fonctionnelle (appelée aussi troubles fonctionnels intestinaux) se caractérise par des spasmes coliques responsables de douleurs et/ou de ballonnement abdominal, et/ou de troubles du transit (constipation chez certains ou diarrhée chez d’autres malades).

Pathologie bénigne (elle ne donne pas le cancer.), elle est responsable de symptômes parfois invalidants.

Il n’existe aucun examen pour en faire le diagnostic : les examens réalisés sont uniquement effectués pour éliminer d’autres maladies

Pas de cause exacte connue. Mais des facteurs déclenchants bien identifiés : stress++ troubles du transit (constipation++), troubles de la flore intestinales (expliquant que les probiotiques peuvent améliorer parfois la colopathie), régime alimentaire inadapté.

Le régime proposé ne doit pas être restrictif, il doit simplement être équilibré.

 Les médicaments permettent d’obtenir une guérison lorsque le bon suivi de ces règles n’est pas suffisant à faire disparaître les symptômes.

Boire au moins 1,5 litre d’eau par jour, même l’hiver.

– Avoir une activité physique régulière (activité sportive ou simple marche à pieds),car la sédentarité et/ou la position assise prolongée (voyage, travail au bureau) favorise la constipation.

– Aller à la selle en respectant les horaires de son côlon (il faut aller à la selle lorsque l’envie est présente, sous risque d’aggraver une constipation).

– Apporter régulièrement des fibres alimentaires : celles-ci sont présentes en grande quantité dans les céréales (pain complet, Kellog’s), on les retrouve en moins grande quantité dans les légumes verts, sauf les légumes secs (lentilles, haricots secs, pois chiches) et en plus petite quantité encore dans les fruits, sauf les fruits secs (abricots, figues, etc… avec une mention particulière pour les pruneaux qui sont aussi très riche en Sorbitol, qui est un laxatif). Il faut éviter une alimentation trop riche en féculents (pâtes, riz, couscous, pommes de terre, pain blanc), ou en sucres (Coca Cola et autres sodas)  dont l’apport en excès peut, en outre, provoquer un ballonnement. Le chocolat en excès peut provoquer une constipation et /ou des douleurs abdominales.

Les crudités sont des fibres particulières, au sens où elles ne sont pas toujours bien tolérées au cours de certaines colopathies (provoquant douleurs ou diarrhée). Il faut particulièrement se méfier des fibres dures (choux, radis). Si elles sont bien tolérées, il ne faut pas les supprimer de son alimentation, car elles contiennent des fibres.

Certaines personnes pensent améliorer leur problème digestif en suivant un régime sans gluten. Le plus souvent elles ne font que diminuer les apports en féculents, qui améliore effectivement leur colopathie (sans que l’on puisse parler d’intolérance vraie au gluten). En fait, de façon plus générale, on parle d’un régime limitant les FODMAP’s (saccharides fermentescibles et polyols)

Pour plus de détails vous pouvez aller sur le site web dédié aux patients souffrant du syndrome de l’intestin irritable (APSSII)